Titre : |
Le bioclimat méditerranéen : caractères généraux, modes de caractérisation |
Type de document : |
article |
Auteurs : |
Philippe Daget ; CEPE Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques |
Editeur : |
Association internationale pour l'étude de la végétation |
Année de publication : |
1977 |
Collection : |
Vegetatio num. 34 (1) |
Importance : |
1-20 |
ISBN/ISSN/EAN : |
ART26356 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Bioclimat Climat méditerranéen |
Résumé : |
L'unanimité se fait pour admettre que la caractéristique commune essentielle des régions méditerranéennes est d'ordre climatique. Les divergences apparaissent au niveau de ce qu'il convient de considérer comme méditerranéen, ou, ce qui revient au même, au niveau du choix du facteur climatique discriminant. Pour la presque totalité des commentateurs, la sécheresse estivale est un caractère essentiel du climat méditerranéen; mais une assez large partie d'entre eux exige en outre, que cette sécheresse ne soit pas trop accentuée, et que les hivers soient doux. Il résulte de ces conditions que le climat méditerranéen serait réduit à une azonalité littorale et que de larges territoires seraient soumis à des climats de nature mal précisée, ni méditerranéenne ni tropicale ni continentale ni océanique . . . . par ailleurs les études de climatologie dynamique qui se sont développées depuis quelques décennies ont montré que les caractéristiques météorologiques qui produisent l'été sec, loin d'être azonales et quasi-accidentelles à l'échelle du globe, sont une conséquence immédiate de la circulation atmosphérique générale. De toutes manières, ce ne peut pas être à partir de l'étude de la répartition spatiale d'une espèce, fut-elle "un don des dieux" comme l'olivier, que la délimitation peut être tracée. En effet, la plupart des aréologues reconnaissent, avec Emberger, que "la flore est l'expression de la phylogénèse, elle est indépendante du milieu et est un fait historique" (1968, p. 640). Plus intéressant est la prise en compte des ensembles de flore, mais elle n'a pas non plus de caractère absolu en raison notamment de I'existence d'écotypes souvent encore mal connus, voire même inconnus. Les critères morpho - structuraux (végétation sclérophile sempervirente) ne sont pas plus sûrs; beaucoup d'auteurs ont souligné "de nombreux cas de désaccords profonds entre les formes et le milieu" (ibid. p. 646). Cet état de fait justifie pleinement, et a posteriori, les choix faits par Emberger pour caractériser le climat méditerranéen, liés essentiellement au régime des précipitations, sans conditions thermiques. Ce choix est par ailleurs confirmé par les observations de terrain des biogéographes qui ont l'expérience quotidienne du Moyen- Orient. |
Note de contenu : |
2 ex. (cotes 26356 et 30719); PDF disponible |
Le bioclimat méditerranéen : caractères généraux, modes de caractérisation [article] / Philippe Daget ; CEPE Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques . - Association internationale pour l'étude de la végétation, 1977 . - 1-20. - ( Vegetatio; 34 (1)) . ISSN : ART26356 Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Bioclimat Climat méditerranéen |
Résumé : |
L'unanimité se fait pour admettre que la caractéristique commune essentielle des régions méditerranéennes est d'ordre climatique. Les divergences apparaissent au niveau de ce qu'il convient de considérer comme méditerranéen, ou, ce qui revient au même, au niveau du choix du facteur climatique discriminant. Pour la presque totalité des commentateurs, la sécheresse estivale est un caractère essentiel du climat méditerranéen; mais une assez large partie d'entre eux exige en outre, que cette sécheresse ne soit pas trop accentuée, et que les hivers soient doux. Il résulte de ces conditions que le climat méditerranéen serait réduit à une azonalité littorale et que de larges territoires seraient soumis à des climats de nature mal précisée, ni méditerranéenne ni tropicale ni continentale ni océanique . . . . par ailleurs les études de climatologie dynamique qui se sont développées depuis quelques décennies ont montré que les caractéristiques météorologiques qui produisent l'été sec, loin d'être azonales et quasi-accidentelles à l'échelle du globe, sont une conséquence immédiate de la circulation atmosphérique générale. De toutes manières, ce ne peut pas être à partir de l'étude de la répartition spatiale d'une espèce, fut-elle "un don des dieux" comme l'olivier, que la délimitation peut être tracée. En effet, la plupart des aréologues reconnaissent, avec Emberger, que "la flore est l'expression de la phylogénèse, elle est indépendante du milieu et est un fait historique" (1968, p. 640). Plus intéressant est la prise en compte des ensembles de flore, mais elle n'a pas non plus de caractère absolu en raison notamment de I'existence d'écotypes souvent encore mal connus, voire même inconnus. Les critères morpho - structuraux (végétation sclérophile sempervirente) ne sont pas plus sûrs; beaucoup d'auteurs ont souligné "de nombreux cas de désaccords profonds entre les formes et le milieu" (ibid. p. 646). Cet état de fait justifie pleinement, et a posteriori, les choix faits par Emberger pour caractériser le climat méditerranéen, liés essentiellement au régime des précipitations, sans conditions thermiques. Ce choix est par ailleurs confirmé par les observations de terrain des biogéographes qui ont l'expérience quotidienne du Moyen- Orient. |
Note de contenu : |
2 ex. (cotes 26356 et 30719); PDF disponible |
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